Dans la plupart des cas, la coopération volontaire implique un but en
commun ou tout du moins une alliance objective. Les agents doivent
donc tendre individuellement vers un objectif commun, tout en
conservant leur identité et leurs buts locaux. Une des solutions les
plus simples à cette problématique est le partage de buts: chacun des
agents poursuivra un but individuel qui se trouve être celui du reste
de l'équipe. Un tel but est dit persistant car il est initié
par plusieurs agents et sera maintenu tant que tous les agents
participant à son accomplissement n'auront pas décidé de son
obsolescence. Milind TAMBE définit dans
[#!tambe-1997b!#] une méthode appelée l'intention jointe
(joint intention), qui permet a plusieurs agents de se
mettre d'accord sur un plan, qui sera valide tant qu'une clause
d'irrelevance reste invalide. Ce mécanisme est appelé le
but persistant joint (Joint Persistent
Goal).
On trouve aussi dans [#!kinny-1992!#] un exemple de partage de buts. L'architecture qui y est décrite est basée sur celle de RAO et de GEORGEFF [#!rao-georgeff-1995!#] (il s'agit d'une architecture BDI, voir la section , cha:agent-taxinomie-cognitif). Les agents du système décrit partagent des buts en partageant des éléments extraits des mondes désirés par chacun d'entre eux et leurs intentions sont la garantie d'une activité jointe.