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Quelques exemples d'architectures individuelles
Malgré une évolution continue et un progrès récent considérable, les
architectures d'agents utilisées actuellement sont pour la plupart
basées sur des modèles anciens et elles dérivent de quelques familles de
modèles largement décrites. Nous allons détailler l'aspect
fonctionnel des architectures d'agents les plus utilisées dans la
littérature:
- l'architecture modulaire horizontale. Cette architecture
consiste en un assemblage de modules ayant chacun la
charge d'une fonction particulière (par exemple la perception, la
communication, la maintenance de la base des croyances, la gestion
des engagements, la gestion des buts, la prise de décision, la
planification, etc.). voir par exemple la figure
. Les canaux
de communication entre les composants de cette architecture sont statiques et déterminés
par l'architecte. Un des avantages de cette architecture est
qu'elle est très simple à mettre en
uvre. L'architecture horizontale est celle pour laquelle nous
avons opté dans la conception et l'implémentation de nos agents ;
Figure:
Un exemple d'architecture d'agent horizontal
|
- l'architecture du tableau noir. Cette architecture comporte
trois sous-systèmes, qui sont les sources de connaissances (ou
knowledge sources ou KS), le contrôleur
(qui est chargé de gérer les conflits entre les sources de
connaissance) et le tableau noir en question (le tableau noir
est une base de données partagée des états partiels de
l'agent, de ses hypothèses, des résultats intermédiaires,
etc.). Les sources de connaissances sont dites
opportunistes, car chacune d'entre elles décide de
s'activer lorsqu'elle le juge pertinent, en fonction de
l'état du tableau noir. Ces trois sous-systèmes ne
communiquent pas directement mais partagent cependant des
informations, ce qui leur permet de s'agencer convenablement.
Un exemple d'architecture à base de tableau noir est décrit
dans [#!carver-1992!#] ;
- l'architecture de la subsomption. Cette architecture est
organisée de manière verticale. Contrairement à
l'architecture horizontale, les modules composant une
architecture à base de subsomption sont des tâches complètes
(comportant typiquement une base de croyances, un
planificateur, etc.). Les conflits entre les tâches
existantes d'un agent subsomptif sont gérés par des règles de
priorité et de domination d'une tâche sur une autre ;
- l'architecture des tâches compétitives. Cette architecture
est très semblable à la précédente, mais un module à part
(sélecteur de tâches) se charge de choisir les tâches
à exécuter à un moment donné, en fonction de l'état actuel de
l'agent et de son environnement (les critères de choix de la
tâche prioritaire peuvent se baser sur son adéquation avec les
motivations de l'agent) ;
- l'architecture du système de production. Cette architecture
repose sur une base de règles, dont la validité est vérifiée
régulièrement. Lorsque les conditions qui valident une règle
sont réunies, celle-ci s'active et exécute une action donnée
(ce système est très semblable à un moteur
d'inférences) ;
- l'architecture du classifieur. Cette architecture est très
semblable à la précédente mais apporte une dimension
supplémentaire, celle de l'évolutionnisme. Lorsqu'une règle
s'active, son effet est évalué par le classifieur et son
adéquation (fitness) avec le problème en cours est
enregistrée : une règle efficace sera mieux notée qu'une règle
peu efficace. Par la suite, les règles les mieux notées
auront plus de chance d'être activées et auront plus de poids
dans l'évolution de l'agent ;
- les architectures connexionistes. Ces architectures sont
basées sur l'utilisation d'un modèle proche des approximations
actuelles de l'architecture du
cerveau [#!krose-1996!#]. Les récepteurs et les effecteurs
sont reliés par un réseau de neurones artificielles,
s'activant chacune lorsque la somme de la stimulation de ses
entrées est suffisante. L'approche connexioniste permet de
plus la mise en place d'un mécanisme d'apprentissage par
propagation ;
- les architectures dynamiques. Dans ces architectures, la
liaison entre les récepteurs et les effecteurs est assurée par
le biais d'équations logiques. Cette architecture est
typiquement utilisée en robotique pour contrôler l'inclinaison
des roues et la vitesse d'avancée en fonction de l'état de
capteurs.
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Benjamin DRIEU
2001-10-12