Bienvenue dans le monde de Org-Mode

Mon camarade Fred est un utilisateur enthousiaste d'Org-mode, au point d'avoir mis sa vie en plain text dans Emacs et de faire de l'advocacy pour ce formidable outil.

J'ai donc tout naturellement jeté un coup d'oeil à la bête, mais une première tentative n'a pas donné grand chose : trop de flemme, trop compliqué, pas l'envie ni le besoin. Bref, comme la plupart des systèmes de todo utilisés par le passé, au bout de deux semaines, retour à la méthode de la todo liste écrite sur un coin d'enveloppe et des mails non traités empilés comme non lus dans la boîte de mails. Tristesse !

Ce week-end, lors d'une réunion de l'April, le besoin vital de suivre mes actions m'est apparu vraiment nécessaire, je me suis donc posé la question à laquelle une idée simple répond parfaitement : comment rendre indispensable l'utilisation d'un outil comme Org-Mode ? La réponse est : archiver tous les mails reçus dans Org-Mode. Et donc, pratiquer l'inbox 0.

La première étape consiste à trier les mails pourrissant dans la boîte aux lettres. Pour ça, pas de pitié, chaque mail doit subir l'un des trois traitements suivants :

  • traitement immédiat si cela nécessite deux minutes ou moins ;
  • poubelle ;
  • archivage dans org-mode.

Au bout d'une première journée de tri, je passe de plus de 450 mails à 45, que j'espère archiver complètement d'ici à ce soir. Pourquoi ne pas avoir tout archivé d'un coup ? J'ai tout simplement souhaité ne pas archiver par défaut tout ce que je ne savais pas traiter dès le début, pour ne pas me retrouver avec un Org-Mode rempli de tâches « à évaluer, » ce qui ne me semblait pas encourageant pour un début.

Cette méthode portera-t-elle ses fruits ? L'avenir le dira, mais j'avoue avoir eu le réflexe d'ouvrir Org-Mode ce matin au réveil, tout comme j'ai l'habitude d'ouvrir mon logiciel de mail (Gnus). Également, la sensation de zenitude lors de l'ouverture de la boîte aux lettres est très agréable, tout comme la possibilité d'attacher une date d'échéance aux choses à faire.

Moralité de l'histoire: une habitude peut facilement être créée en l'adjoignant à une autre habitude.